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FORTBILDUNG
Congrès Mondial de Psychothérapie au Maroc
«Psychothérapie et Santé Publique dans le monde en 2023»
Le 23e Congrès Mondial de la Psychothérapie a eu lieu du 9 au 11 février 2023 à Casablanca, au Maroc. 42 pays de 4 continents ont participé à cette rencontre, organisée à la Faculté de médecine de Casablanca, capitale économique et commerciale du Maroc, surnommée également la ville blanche.
Foto: zVg
Konstantin Léo Pavlopoulus
de Konstantin Léo Pavlopoulos
C asablanca est une des plus grandes villes d’Afrique et célèbre pour sa beauté exceptionnelle. Le Royaume du Maroc est un pays africain situé au Nord-Ouest du Maghreb. Son complexe portuaire est le plus grand port du Maroc. De nombreux lieux touristiques et culturels sont à visiter: le Parc de la ligue arabe autrement appelé l’«oasis» de Casablanca, immense jardin créé au début du XXième siècle, espace vert avec de grands palmiers dans la ville, La Mosquée Hassan II (la plus grande mosquée d’Afrique et la 5e du monde) qui surplombe l’océan Atlantique et est le plus haut édifice religieux du monde, ainsi que les Médinas historiques, grand bazar où on peut trouver de la maroquinerie et des antiquités. Les Marocains sont très accueillants, et leur cuisine est exceptionnelle à un prix très abordable. Le français et l’anglais sont souvent bien utilisés à Casablanca. Enfin, le Palais royal, principale résidence casablancaise du Roi, est un lieu très pittoresque à visiter, entouré d’orangeries et de plans d’eaux unique. Le Congrès Mondial de la psychothérapie a permis d’explorer de nombreux aspects de la psychothérapie et de sa mise en œuvre, avec de nombreux ateliers et des séances pleinières, présidées par le Pr Driss Moussaoui, fondateur du département de psychiatrie de la Faculté de Médecine de Casablanca, et ancien président de l’Association Mondiale de Psychiatrie Sociale. La psychothérapie dans les soins de premiers recours, la CBT (Cognitive Behavioral Therapy, la thérapie cognitivo-comportementale) dans les psychoses ou les insomnies, les bases de la thérapie de pleine conscience, de l’entretien motivationnel, de la psychodynamique, les nouveautés en psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, l’adaptation culturelle de la psychothérapie, la psychothérapie en fin de vie et les liens avec les sciences sociales, sont autant de thèmes qui ont été discutés dans des ateliers animés par des intervenants passionnés venus du monde entier: Philippines, Singapour, Thaïlande, Malaysie, USA, Canada, France, Suisse, Maroc, Nigeria, Portugal, Russie, Autriche, Italie, Norvège, Allemagne, Inde, Pakistan et Mexique. Les apports de la psychothérapie dans la Santé publique, ses aspects transculturels, son utilisation pour les soins palliatifs et les maladies chroniques tel que le SIDA ou la cécité, la facilité d’accès à la psychothérapie, l’importance de la psychothérapie pour les soignants en
situation éprouvantes, son apport en milieu périnatal, et
ses différentes modalités d’application pour le PTSD, ont
été présentés lors de plusieurs symposiums et dans les
séances pleinières.
Le Congrès a eu la chance de profiter de l’intervention
du Pr Sartorius, qu’on ne présente plus, et qui malgré
son annulation en présence pour raison de santé, a tout
de même pu échanger par visioconférence avec les
conférenciers.
Les experts ont rappelé les modalités d’une psycho-
thérapie humaniste, basée sur l’empathie, la résonnance
affective et l’alliance thérapeutique. «Ce qui nous inté-
resse ici, c’est tout simplement la vie!», rappelle le Pr
Moussaoui, indiquant que le patient est avant tout un
être humain avec qui on doit échanger et travailler en-
semble, en dehors des diagnostics et des techniques
psychothérapeutiques proprement dîtes.
Le message largement repris lors de ce congrès a en
effet été de pointer l’importance de la psychothérapie
lors du traitement psychiatrique, avec des apports dé-
sormais nombreux de la recherche sur l’efficacité de la
psychothérapie en comparaison à la médication. Diffi-
cile de séparer l’aspect social de la psychothérapie, tant
le lien social est reconnu comme un facteur de bonne
santé mentale. Un bon psychothérapeute, une fois la
théorie acquise, se doit d’être une personne ouverte et
intéressée à ce qui anime le patient dans sa vie quoti-
dienne, et doit être prêt à s’ouvrir afin d’échanger avec le
patient, non seulement dans une relation médecin-
malade, mais en tant qu’humain face à un autre humain
en souffrance.
Enfin, la psychothérapie doit également être expliquée
et régulièrement présentée à tous les milieux de soins,
voire à la société en générale, afin de déstigmatiser les
troubles psychiques et permettre une meilleure com-
préhension entre les membres d’une communauté.
Ainsi, la santé mentale peut espérer se développer da-
vantage et sur toute la planète, des pays les plus déve-
loppés à ceux les plus défavorisés.
l
Adresse de correspondance: Konstantin Léo Pavlopoulos Médecin en psychiatrie et psychothérapie Cabinet psychiatrique Dr Pavlopoulos
Route de Riaz 8 1630 Bulle
E-Mail: kl.pavlo@yahoo.fr
3/2023
PSYCHIATRIE + NEUROLOGIE
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